Education Actu

Les dernières news en matière d'éducation ?

Accueil » Actualités » La mobilisation des enseignants pour le bac 2024

La mobilisation des enseignants pour le bac 2024

Le Grand oral : une épreuve sous tension

Une grève pour dénoncer les conditions de travail infernales

L’Association des professeurs de sciences économiques et sociales (APSES) appelle les enseignants à faire grève pour les épreuves du Grand oral du baccalauréat qui débutent le lundi 24 juin 2024. Cette mobilisation a pour objectif de dénoncer les cadences infernales auxquelles sont soumis les enseignants en Terminale depuis la réforme du bac en 2018. En effet, l’épreuve du Grand oral est devenue obligatoire pour les élèves de terminale et représente une part importante de leur note finale.

Des alertes répétées restées sans réponse

Malgré les alertes répétées des enseignants, le ministère de l’Éducation nationale est resté sourd à leurs demandes d’allègement des programmes de spécialité pour le baccalauréat. Cette surcharge de travail a un impact direct sur la qualité de l’enseignement et sur la préparation des élèves à l’épreuve du Grand oral. Les enseignants ne se sentent pas en mesure d’accompagner leurs élèves de manière adéquate, ce qui engendre une frustration et une colère légitime.

L’impossible préparation de l’épreuve du Grand oral

Les enseignants de sciences économiques et sociales (SES) déplorent de ne pas avoir pu préparer cette épreuve dans le cadre des cours, laissant les élèves seuls face à eux-mêmes et leur capital culturel. En effet, avec un programme quasi doublé, les enseignants sont contraints de travailler à un rythme effréné, sans pouvoir réellement approfondir les notions et les savoir-faire attendus pour l’épreuve du Grand oral. Cette situation est d’autant plus difficile à vivre pour les élèves qui doivent faire face à une épreuve nouvelle et importante pour leur réussite au bac.

Des revendications légitimes pour de meilleures conditions d’évaluation

Les enseignants de SES demandent également de meilleures conditions de correction et d’évaluation pour l’épreuve du Grand oral. Dans de nombreuses académies, les délais de correction sont trop courts et le nombre de copies à corriger trop important. Les enseignants ne peuvent pas accomplir leurs missions correctement et cela a un impact sur la qualité de l’évaluation des élèves. Ils réclament donc une prise en compte réelle et concrète de leur travail et de leurs contraintes.

Le Grand oral : une épreuve controversée

La place accordée à l’oral dans la réforme du bac

Avec la réforme du bac en 2018, l’oral a pris une place prédominante dans l’évaluation des élèves en terminale. Le Grand oral compte pour 10 % de la note totale pour les candidats de la voie générale et pour 14 % pour les candidats de la voie technologique. Cette évolution majeure a suscité de nombreux débats et controverses au sein de la communauté éducative et des élèves. Certains y voient une opportunité pour développer les compétences orales et la capacité à s’exprimer en public, tandis que d’autres y voient une surcharge de travail et une épreuve déstabilisante.

Une épreuve difficile à mettre en place

Malgré les intentions louables de la réforme du bac, la mise en place de l’épreuve du Grand oral s’avère difficile. Les enseignants doivent faire face à des contraintes matérielles et organisationnelles importantes pour préparer et évaluer cette épreuve. Les élèves quant à eux doivent se familiariser avec cette épreuve inédite et s’y préparer en plus des autres épreuves du bac. Tout cela crée un climat de stress et de tension autour de l’épreuve du Grand oral.

Le Grand oral, un désavantage pour les élèves défavorisés ?

Certains craignent que l’épreuve du Grand oral ne soit un frein à la réussite des élèves issus de milieux défavorisés. En effet, ceux-ci ont moins l’habitude de s’exprimer à l’oral et ont donc moins de facilité à l’exercice que les élèves des milieux favorisés. La préparation à l’épreuve du Grand oral étant essentiellement basée sur l’acquisition de codes culturels dominants, ces différences sociales risquent de se répercuter sur les résultats des élèves.

Une réforme qui divise la communauté éducative

Une réforme mal préparée et mal accompagnée

La réforme du bac a été fortement critiquée pour son manque de préparation et d’accompagnement par le ministère de l’Éducation nationale. En effet, les enseignants ont été peu informés et peu formés pour mettre en place cette réforme de manière efficace. De plus, le calendrier resserré n’a pas laissé suffisamment de temps pour une préparation adéquate des élèves à cette nouvelle épreuve.

Des inégalités territoriales accentuées

La réforme du bac a également fait ressortir les inégalités entre les différentes académies et les différents établissements. En effet, les conditions de préparation à l’épreuve du Grand oral peuvent varier considérablement d’une région à l’autre, voire même d’un établissement à l’autre. Certains élèves peuvent bénéficier de ressources et d’accompagnements plus importants que d’autres, ce qui renforce les disparités entre les candidats au bac.

Le Grand oral, une épreuve au cœur de la sélection sociale

D’une manière générale, la réforme du bac et notamment l’épreuve du Grand oral ont été pointées du doigt comme un outil supplémentaire pour renforcer la sélection sociale à l’école. Les élèves les plus aisés, déjà favorisés par leur capital culturel, ont plus de facilité pour se préparer à cette épreuve et se démarquer des autres candidats. Les élèves issus de milieux défavorisés ont quant à eux plus de difficultés à se préparer à cette épreuve et peuvent être pénalisés malgré leurs compétences et leurs efforts.

Pour une réforme du Bac concertée et équitable

Une prise en compte des revendications des enseignants

La mobilisation des enseignants pour le bac 2024 est avant tout un appel à une prise en compte réelle de leurs revendications et de leurs difficultés. Les enseignants doivent être impliqués dans la réforme du bac et doivent être entendus par le ministère de l’Éducation nationale. Il est indispensable de revoir les conditions de travail des enseignants pour permettre une préparation et une évaluation de l’épreuve du Grand oral dans de bonnes conditions.

Une réforme plus juste et plus équitable pour les élèves

Il est également primordial de repenser la réforme du bac pour qu’elle soit plus juste et plus équitable pour tous les élèves. La réforme du bac ne doit pas être un outil de sélection sociale, mais doit au contraire favoriser l’égalité des chances. Une réflexion plus approfondie est nécessaire pour trouver des solutions afin d’aider les élèves défavorisés à se préparer efficacement à l’épreuve du Grand oral.

Pour une réforme concertée et accompagnée

Enfin, il est indispensable de prendre le temps de préparer et d’accompagner la réforme du bac de manière concertée avec l’ensemble de la communauté éducative. Les enseignants doivent être impliqués dès le début et doivent être formés pour mettre en place les changements nécessaires. Les élèves doivent également être accompagnés pour réussir cette nouvelle épreuve et pour ne pas être pénalisés par les inégalités qui peuvent exister.

Conclusion

En résumé, la mobilisation des enseignants pour le bac 2024 est le reflet des difficultés rencontrées par l’éducation nationale pour mettre en place la réforme du bac. L’épreuve du Grand oral symbolise une réforme controversée, qui divise la communauté éducative et qui a des conséquences sur les conditions de travail des enseignants et sur la réussite des élèves. Il est temps de prendre en compte les rev

Source

admin_education

Laisser un commentaire

Revenir en haut de page