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Le problème du népotisme et des bas salaires dans l’enseignement en Turquie

L’enseignement est un élément essentiel dans la formation des futures générations et le développement d’une société. Cependant, en Turquie, le système éducatif fait face à des problèmes tels que le népotisme et les bas salaires, qui affectent non seulement les enseignants, mais également la qualité de l’enseignement. Dans cet article, nous examinerons la grogne des futurs enseignants en Turquie et les graves problèmes auxquels ils sont confrontés.

Le système de nomination des enseignants en Turquie : un favoritisme évident ?

Le ministère de l’Éducation turc a mis en place un système de nomination des enseignants qui suscite de nombreuses critiques. En effet, plutôt que d’embaucher directement des professeurs diplômés, il fait appel à du personnel employé à temps partiel et très mal payé. De ce fait, des centaines de milliers de professeurs diplômés se retrouvent sur le bord du chemin, en attente d’être titularisés.

Parmi ces futurs enseignants lésés, nous pouvons citer Eray Bulut, 23 ans, diplômé en turc de l’université de Marmara. Un an après l’obtention de son diplôme, il n’a toujours pas commencé à travailler et fait partie des nombreux enseignants en attente d’une affectation dans un établissement public. Bien qu’il n’existe pas de chiffres officiels, il est estimé que des centaines de milliers de diplômés sont dans la même situation que lui.

Cette situation est d’autant plus critiquée que le ministère de l’Éducation emploie des étudiants à temps partiel pour boucher les trous, plutôt que de nommer les professeurs diplômés. Cela entraîne une frustration grandissante chez les diplômés en sciences de l’éducation et soulève des questions sur les pratiques et la qualité de l’enseignement public en Turquie.

La réforme controversée des programmes scolaires : une pression supplémentaire pour les futurs enseignants

Outre ces problèmes de nomination et de bas salaires, les futurs enseignants en Turquie font également face à une réforme controversée des programmes scolaires. Cette réforme, qui fait partie du projet de « nouvelle Turquie » du président Erdogan, insistera davantage sur les valeurs religieuses et nationales lors de la prochaine année scolaire.

Cela ajoute une pression supplémentaire sur les futurs enseignants, qui doivent déjà faire face à des conditions difficiles pour exercer leur profession. De plus, cette réforme soulève des inquiétudes quant à l’indépendance de l’éducation et à une possible manipulation de l’enseignement à des fins politiques.

L’organisation d’un « grand rassemblement de l’éducation » par le principal parti d’opposition

Face à cette situation, le Parti républicain du peuple (CHP), principal parti d’opposition en Turquie, a décidé d’agir. Le 18 mai dernier, il a organisé un « grand rassemblement de l’éducation » à Istanbul pour dénoncer les pratiques du ministère de l’Éducation et apporter son soutien aux futurs enseignants en attente de titularisation.

Selon le CHP, le problème de la nomination des enseignants est étroitement lié au système de sélection du personnel public (KPSS), un test national obligatoire pour travailler dans certaines institutions publiques. Depuis 2016, les candidats doivent obtenir un certain nombre de points au KPSS pour être convoqués à un entretien pour un poste dans l’éducation. Cependant, cela a créé une forme de favoritisme, certains candidats proches du gouvernement étant privilégiés lors de l’examen.

Les conséquences sur la qualité de l’enseignement public en Turquie

Ces pratiques de népotisme et le manque de ressources humaines qualifiées ont des conséquences directes sur la qualité de l’enseignement public en Turquie. Les professeurs en attente de titularisation ne peuvent pas enseigner et partager leur savoir et leur expérience, tandis que des étudiants à temps partiel, moins qualifiés et moins expérimentés, doivent combler les postes vacants.

De plus, selon les experts, cette situation a un impact sur la qualité des programmes scolaires, qui doivent être revus pour être adaptés aux capacités des étudiants et aux compétences des enseignants disponibles.

Conclusion : un appel pour une réforme du système de nomination des enseignants en Turquie

Face à cette grogne des futurs enseignants en Turquie, il est urgent que des mesures soient prises pour réformer le système de nomination des enseignants et mettre fin au népotisme et au favoritisme. Les décisions politiques ne doivent pas être privilégiées sur l’intérêt général et la qualité de l’enseignement.

Il est également primordial que les futurs enseignants en attente de titularisation reçoivent le soutien nécessaire pour exercer leur profession dans des conditions dignes. L’amélioration du système éducatif en Turquie passe par la reconnaissance et l’investissement dans la formation et la profession des enseignants. Espérons que le gouvernement prendra en compte ces problèmes et trouvera des solutions pour garantir un avenir meilleur pour l’éducation en Turquie.

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admin_education

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