Présentation de l’acte II du choc des savoirs
Près d’un an après les annonces de Gabriel Attal pour réformer l’enseignement secondaire, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, poursuit le travail de son prédécesseur en présentant l’acte II du choc des savoirs. L’objectif de cette réforme est de redonner de l’excellence à l’école française, en proposant un enseignement plus adapté aux besoins des élèves et en améliorant leur réussite scolaire.
Qui est Anne Genetet, la nouvelle ministre de l’éducation nationale ?
Avant de parler des changements à venir, il est important de comprendre qui est la femme à l’origine de cette nouvelle réforme. Anne Genetet est une femme politique française, élue députée en 2017. Elle a été nommée ministre de l’Éducation nationale en janvier 2023, et c’est donc elle qui est en charge de mettre en place l’acte II du choc des savoirs.
Les groupes de besoin, un dispositif maintenu et renforcé
Un des éléments importants de cette nouvelle réforme est le maintien et le renforcement des groupes de besoin. Ce dispositif, mis en place depuis la rentrée 2024, consiste à regrouper les élèves en fonction de leur niveau et de leurs besoins, afin de leur offrir un enseignement plus adapté. Les groupes de besoin sont constitués d’effectifs réduits et sont principalement destinés aux élèves en difficulté.
Malgré les critiques émises à l’encontre de ce dispositif, qui force selon certains à effectuer un « tri » entre les élèves, Anne Genetet a décidé de le maintenir pour les classes de 6e et 5e. En revanche, elle a annoncé une baisse du nombre de groupes pour les classes de 4e et 3e, afin de mieux répartir les effectifs.
Le renforcement du dispositif « devoirs faits » et des stages de réussite
En plus des groupes de besoin, la ministre de l’Éducation nationale annonce également le renforcement du dispositif « devoirs faits » et des stages de réussite. Le premier, déjà en place depuis quelques années, consiste à proposer aux élèves une aide aux devoirs après les cours, afin de les accompagner dans leur progression scolaire. Avec la réforme, deux fois plus d’élèves pourront bénéficier de ce dispositif dès l’année prochaine.
Les stages de réussite, quant à eux, sont organisés pendant les vacances scolaires et permettent aux élèves de réviser leurs cours avant la rentrée suivante. Grâce à la réforme, ces stages concerneront désormais 800 000 collégiens de 4e et 3e dès l’année prochaine.
Le brevet, une épreuve obligatoire et l’instauration d’une classe prépa-seconde
Un des changements majeurs à venir concerne le brevet des collèges. À partir de la session 2027, tous les élèves de 3e devront obligatoirement valider cet examen pour entrer au lycée. Cette mesure, qui avait été initialement annoncée pour la session 2026, vise à renforcer la sélection à l’entrée au lycée.
Pour les élèves qui n’obtiendront pas le brevet, il leur sera offert deux possibilités : partir en CAP ou rejoindre une classe prépa-seconde. Cette dernière, instaurée par la nouvelle réforme, sera une sorte de passerelle entre la classe de 3e et la seconde, permettant aux élèves de se préparer au lycée sans être pénalisés par l’absence de brevet.
Le calendrier de mise en place de la réforme
La ministre Anne Genetet a également annoncé un calendrier précis pour la mise en place de cette réforme. Les groupes de besoin en 6e et en 5e seront maintenus dès la rentrée prochaine, tandis que les modifications concernant les 4e et 3e prendront effet à la rentrée 2022.
En ce qui concerne le brevet obligatoire et la classe prépa-seconde, ils seront mis en place progressivement à partir de la session 2027 pour permettre une transition en douceur.
Le bilan de la réforme : une sélection renforcée à l’entrée au lycée
Si l’acte II du choc des savoirs comporte certaines mesures bienvenues, comme le renforcement des dispositifs d’aide et de soutien aux élèves, il n’en reste pas moins que l’objectif principal de cette réforme est avant tout la sélection à l’entrée au lycée.
En rendant obligatoire la validation du brevet et en créant une classe prépa-seconde, le gouvernement souhaite clairement renforcer la sélection des élèves à l’entrée au lycée et orienter plus facilement les élèves en difficulté vers des filières professionnelles ou vers une classe préparatoire.
Conclusion
En résumé, l’acte II du choc des savoirs apporte plusieurs changements majeurs au collège et au lycée. Si certains dispositifs tels que les groupes de besoin et les stages de réussite sont maintenus et renforcés, d’autres mesures visent clairement à renforcer la sélection des élèves à l’entrée au lycée.
En attendant de voir les effets concrets de cette réforme sur le système éducatif français, il est important que les élèves, les enseignants et les parents restent attentifs à ces changements et s’impliquent dans leur mise en place pour garantir une meilleure réussite scolaire pour tous.